Les Inuits avaient toujours quelque chose à faire. C'était la vie quotidienne. Les hommes chassaient tous les jours. Les femmes nettoyaient et cousaient. Les enfants aidaient leur mère et grands-parents dans l’iglou ou la tente. Il fallait constamment enlever le frimas de l’iglou. Les filles aidaient à nettoyer les peaux. Les loisirs étaient rares. Tous s’y mettaient quand il s’agissait de bâtir les qajaqs. Il fallait aussi ramasser le bois sur la grève ou dans la nature, ce dont se chargeaient les femmes. Le bois était très rare, car le Nunavik est situé au nord de la ligne des arbres. On ramassait surtout des débris sur la grève.
Il n’était pas normal de voir quelqu’un oisif. À la nuit tombante, les femmes cousaient toujours des kamiks ou des vêtements à la faible lueur de la qulliq. Elles voyaient très bien quand même, car elles étaient habituées, et personne ne portait de lunettes en ce temps-là. À l’automne, la vie redevenait plus difficile pour les Inuits, car il faisait froid dans les tentes, et il n’y avait pas assez de neige pour fabriquer l’iglou. Les gens avaient froid constamment, surtout le matin, à cette époque de l’année.