C’est au début du printemps que cette affection frappe le plus souvent. Après avoir passé beaucoup de temps dehors, on doit, comme mesure préventive contre la cécité des neiges, se laver les yeux avec de la neige fraîche ou de la salive pour en enlever le sel avant de rentrer à la chaleur. Si on est atteint de la cécité des neiges, il faut surtout éviter de se frotter les yeux car cela pourrait causer des dommages permanents.
Lorsque l’on est gravement atteint de cette forme de cécité, une pellicule blanche se développe sur l’œil. Il y a alors plusieurs traitements possibles. On place sur les paupières des feuilles de thé mouillées ou de la viande crue de poitrine de lagopède (auquel cas, le patient ne doit pas consommer de lagopède pendant un certain temps) ou encore on applique directement sur l’oeil du lait maternel ou de la graisse de phoque aux nageoires carrées.
On peut se servir d’une pierre à aiguiser bien polie ou du maniq pour enlever la pellicule blanche. Le procédé le plus intéressant consiste à attacher un pou à un cheveu et à la « promener sur le globe de l’oeil pour que la pellicule colle aux pattes du pou. Il faut plusieurs poux parce que ceux-ci sont très petits et se fatiguent très vite ». Ce procédé n’est plus en usage « puisque les Inuits n’ont plus de poux maintenant ». On peut se servir de mouches de la même façon après avoir attaché leurs ailes.