The Social Networks of Hunters, Animals, Spirits and Technology Among Ancestral Inuit in the Canadian Arctic
Marie-Pierre Gadoua, Université McGill
Liste des communications « ARUC S.I.A. : Le temps et l’espace chez les Inuit du Nunavik » :
La microlame paléo-esquimaude en quartz cristallin : Un outil multifonctionnel, ou spécialisé ? (Session: People in the Northern Past: Social Approaches in Arctic Archaeology).
Marie-Michelle Dionne, Université Laval.
Résumé : Les assemblages lithiques paléo-esquimaux comportent généralement une proportion importante de microlames. De plus, il s’agit d’une technologie spécifiquement associée à cette phase de la séquence culturelle dans la préhistoire de l’Arctique. Le quartz cristallin était presque exclusivement réservé à la production de ce type de support. Toutefois, la fonction réelle des microlames demeurait jusque-là inconnue. Une analyse tracéologique, basée sur un référentiel expérimental adapté au matériel et au contexte de l’étude, permet de retracer les modes d’utilisation ainsi que la fonction de cet outil particulier sur trois sites paléo-esquimaux du Nunavik. La microlame, d’une apparente simplicité technologique, révèle en fait une utilisation préférentielle.
Les îles Digges et la région d’Ivujivik, au Nunavik (Québec) : Prospection et état des lieux archéologiques (Session: People in the Northern Past: Social Approaches in Arctic Archaeology)
Hervé Monchot, Daniel Gendron, Jessica Giraud (Institut Culturel Avataq) et Marie-Michelle Dionne (Université Laval).
Résumé : De par leur situation géographique stratégique et leur potentiel en ressources animales, les îles Digges semblent être l’endroit idéal pour l’installation de groupes humains. Deux principaux sites ont été fouillés et cartographiés. Le premier, d’âge contemporain et constitué d’une centaine de structures dont un qaggiq, a été occupé sur une base saisonnière. Le second est composé de trois maisons légèrement creusées d’âge dorsétien, et d’une trentaine de structures plus récentes. Il est important de signaler que le faible potentiel archéologique de ces îles s’explique vraisemblablement par leur difficulté d’accès et leurs conditions météorologiques éprouvantes.
Prospection d’un site du Dorset récent le long du détroit d’Hudson : Stages pratiques d’Ivujivik en 2009 (Session: People in the Northern Past: Social Approaches in Arctic Archaeology)
Susan Lofthouse, Institut Culturel Avataq
Résumé : Au cours de la saison 2009, l’institut culturel Avataq a organisé des stages pratiques auxquels ont participé 12 élèves de l’école secondaire d’Ivujivik, dans l’archipel des Nuvuk. Le site KcFs-5 mixte date principalement du Dorset, mais comprend aussi des éléments thulés et inuits historiques. Les fouilles ont porté principalement sur deux ou trois grandes maisons à demi enterrées, qui auraient été réunies par des pillards puis, possiblement, à la suite de fouilles archéologiques non signalées. Malgré ces interventions, on sait que tout le matériel consigné dans cette zone provient exclusivement du Dorset récent. Un important monticule de déchets a fourni une abondance d’objets, dont un petit masque en ivoire de facture unique.
Qulliq et ukkusik du Nunavik : Entre analyses technologiques, morphofonctionnelles et spatiales (Session: People in the Northern Past: Social Approaches in Arctic Archaeology).
Frédéric Dessène and Jessica Giraud, Institut Culturel Avataq.
Résumé : Premier élément du mobilier inuit à être installé dans l’habitat, la qulliq (lampe) est un artefact central et vital, de par son emplacement et sa fonction, dans la culture thuléenne et inuite. Une série d’analyses technologiques et morphofonctionnelles des artefacts du Nunavik mettent en évidence une certaine variabilité. Nous évoquons 1- les chaînes opératoires de façonnage des artefacts en stéatite; 2- la variabilité morphologique rencontrée au Thuléen dans le Nunavik puis 3- dans l’ensemble de l’Arctique. Enfin, nous nous interrogerons sur la notion de « type » et sur la relation qu’il entretient soit avec un gîte ou une carrière, soit avec une ressource externe comme la graisse de phoque.
L’origine de la culture de Dorset : Définition, temps et espace (Session: People in the Northern Past: Social Approaches in Arctic Archaeology).
Pierre Desrosiers, Institut Culturel Avataq.
Résumé : Il y a quarante ans, Taylor publiait sa thèse sur la continuité pré-Dorset et Dorset. Cette thèse a donné une réponse approfondie à la question qui se posait de longue date (depuis 1925) au sujet de l’origine de la culture de Dorset. Les travaux récents au site Tayara ont soulevé de nombreuses questions au sujet de la définition de la culture de Dorset et de l’utilisation de l’histoire chronoculturelle depuis les années 1950. L’examen critique de ces problèmes permet de jeter un nouveau regard sur un vieux modèle et prend en compte l’homogénéité dans l’espace de l’évolution de la culture paléo-esquimaude. Après une évaluation des données actuelles, je soutiens que la culture de Dorset a fait son apparition vers 2100 avant le présent dans la plupart des régions de l’Arctique de l’Est. J’aborde également les problèmes liés à l’utilisation de modèles particuliers de l’évolution régionale ou des étapes transitionnelles pour étudier la chronologie paléo-esquimaude. En conclusion, je propose le terme Dorset classique pour remplacer la dichotomie erronée entre le Dorset ancien et moyen.
Les carrières du chert de Ramah (nord du Labrador): recherches de l’été 2009 (Session: The Queries and Quandaries of Quarries: Archaeological Perspectives and Challenges).
Pierre M. Desrosiers (Institut Culturel Avataq), Jenneth Curtis (Parcs Canada), Adrian L. Burke (Université de Montréal), Jamie Brake (Torngasok Cultural Center)
Résumé : Le chert de Ramah est l’une des matières premières les plus connues en Amérique du Nord. Malgré cela, nous connaissons encore peu de chose des carrières. Une équipe a entrepris une recherche sur ces carrières et cette présentation va résumer la première partie de cette recherche incluant l’évaluation de la signification des sites, la cartographie, l’échantillonnage de la matière première et la documentation d’artefact in situ. Cette première visite a permis d’évaluer différents problèmes dont, en particulier, celui des perturbations post-dépositionnelles qu’il est nécessaire de documenter afin de mieux comprendre les activités qui se sont déroulés sur les sites.
The Successful Collaboration of First Nations, Museums and Universities: The Case of Avataq Cultural Institute, the McCord Museum and McGill University
Marie-Pierre Gadoua, Université McGill
Abstract : This presentation is about the reunion of anthropological academic research and museums, in collaboration with indigenous communities. Since the writing of The Task Force Report on Museums and First Peoples, (Assembly of First Nations and Canadian Museum Association, 1992), cooperation between native communities and museums in Canada has remarkably improved. An increasing number of museums now collaborate routinely with native groups for the interpretation and dissemination of collections and the creation of exhibitions. And these fruitful partnerships are strengthened by the contribution of anthropological scholars, who initiate and maintain such alliances through their research activities. In the course of my doctoral research in the Department of Anthropology of McGill University, I built an alliance between the Inuit of Nunavik (Avataq Cultural Institute) and the McCord Museum of Canadian History. Through group discussions in the reserves of the museum, Inuit elders are invited to share their knowledge, memories and stories about the collections of the McCord, which owns about 1600 objects collected in the Arctic in the 19th and 20th century (the recruitment of the elders is ongoing, and the group discussions will be held in 2010 and 2011). I will discuss the multiple advantages of this alliance for the three actors involved. The project was initially designed to serve my research interests in Arctic anthropology and archaeology - a museum-based, material culture study of the Thule (ancestral Inuit, AD 1000-1600) in the Canadian Arctic. The partnership also benefits the Inuit of Nunavik in the recording of their oral tradition and the promotion of their cultural heritage. Finally, it supports the McCord Museum’s policies and efforts to create working partnerships with the First Nations of Canada.
The Naparutalik Siltstone Quarry, Nunavik, Canada.
Adrian Burke (Université de Montréal) et Pierre M. Desrosiers (Institut Culturel Avataq)
Résumé : The Naparutalik siltstone quarry represents the first systematically surveyed prehistoric chipped stone quarry in Nunavik (Quebec Arctic). Exploitation dates to the Paleoeskimo and possibly Neoeskimo periods, and may have begun during the middle Pre- Dorset, around 3000 BP. Quarrying tools, knapped tool blanks or preforms, as well as waste flakes are found mainly in primary contexts and in direct association with the bedrock outcrops exploited. Bedrock outcrops present clear evidence of percussion and extraction along bedded layers. Massive amounts of large size flakes over 200 linear meters demonstrate the extent and intensity of quarrying along this 500 meters bedrock exposure.
Documenting the Ramah Chert Quarries in Torngat Mountains National Park of Canada
Jenneth Curtis (Parks Canada), Adrian Burke (Université de Montréal), Jamie Brake (Torngâsok Cultural Centre) et Pierre Desrosiers (Institut Culturel Avataq)
Résumé : Ramah chert is a distinctive material for chipped stone technology that is well-known for its wide distribution across archaeological sites in eastern North America. Recent fieldwork is increasing our knowledge of several aspects of the quarry sites. This paper provides a review and update on the quarries as a contribution to the international inventory. We explore the geology of the chert outcrops and evidence of cultural activity. This information is further placed within the context of the period of use, products created, and geographical range over which they were distributed.