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Le projet ARUC

L’ARUC Sivulitta inuusirilaurtangit atuutilaurtanigillu (S.I.A.) est un projet de recherche pluridisciplinaire financé principalement par le programme ARUC du CRSH.

Il est administré par Avataq et réalisé en partenariat avec plusieurs chercheurs provenant d’institutions d’enseignement ou de recherche, de nombreuses organisations inuites ou gouvernementales, des partenaires communautaires, une entreprise privée, et des étudiants :

• Équipe de recherche
• Partenariats et alliances
• Étudiants

Le savoir traditionnel collabore avec la recherche scientifique

Le thème unificateur de ce projet S.I.A. est « Le temps et l’espace chez les Inuit du Nunavik ». En d’autres mots, cela recoupe autant le passé lointain et l’histoire récente que l’occupation et la connaissance du territoire par les Inuit du Nunavik et leurs prédecesseurs. Les savoirs traditionnels des Inuit sont jumélés aux savoirs scientifiques de différentes disciplines (archéologie, géographie, histoire, anthropologie, géomatique et sciences de la Terre), dans le but d’enrichir les modes d’interprétation et les connaissances propices à l’éducation, à l’émancipation culturelle et au développement socio-économique du Nunavik.

Un projet d’envergure régionale

Notre projet se caractérise par son envergure régionale applicable à l’ensemble du Nunavik, où nous unissons les intérêts scientifiques des chercheurs aux préoccupations concrètes des instances régionales, municipales, territoriales et scolaires des villages nordiques québécois formant cette région culturelle distincte. Ce qui nous permet de stimuler la recherche patrimoniale et historique, et de supporter activement l’éducation, la transmission des savoirs ancestraux et la préservation de la tradition inuite.

Interpréter le territoire grâce à l’expertise inuite

Ainsi, au-delà d’enrichir les connaissances générales portant sur l’occupation humaine du Nunavik, l’ARUC S.I.A. se veut de rayonner d’avantage en valorisant l’expertise inuite en regard de l’utilisation et de l’interprétation du territoire du Nunavik. Dans cette perspective, il nous est impératif de prendre en compte la perception et les croyances des Inuit à l’égard de leur histoire et de leur environnement. Leur vision du monde, intimement adaptée à la réalité du paysage du Nunavik, ne peut qu’enrichir une approche scientifique, notamment dans le cadre de nos recherches archéologiques, géoarchéologiques, géographiques et ethnohistoriques. Les travaux de recherche réalisés jusqu’à maintenant dans la région et le haut degré de collaboration de la population du Nunavik ont largement démontré l’immense potentiel du Nunavik pour la recherche scientifique en milieu arctique. Tout particulièrement, il faut rappeler l’intérêt manifeste ainsi que l’implication inconditionnelle dont font preuve les Nunavimmiut (la population inuite du Nunavik) envers les patrimoines anciens et les pratiques culturelles actuelles, qu’ils savent se rapproprier comme autant de marqueurs identitaires. Ainsi, la création des comités culturels locaux, et surtout leur incorporation à la structure de l’ARUC S.I.A, nous assure ce lien essentiel entre les communautés inuites et les chercheurs.

Une approche novatrice : le fonctionnement modulaire

Notre projet ARUC S.I.A. se distingue en procèdant par modules de recherche dont les différentes composantes sont reliées entre elles par le thème unificateur « Le temps et l’espace chez les Inuit du Nunavik ». Chacun des 5 modules, dont l’axe de recherche principal est déterminé par les préoccupations des Inuit, porte sur des problématiques et approches spécifiques, et implique son propre groupe de chercheurs et de collaborateurs :

• Module archéologie
• Module environnement
• Module géographie historique
• Module ethnohistoire et histoire
• Module système d’information géographique et géomatique

Des médias variés, une diffusion pour tous

Une attention particulière sera apportée à la diffusion des résultats de recherche, tant d’un point de vue scientifique que de l’angle de la vulgarisation. Les moyens de diffusion traditionnels (livres, articles, expositions, etc.) seront jumelés à de nouveaux formats de diffusion informatiques et géomatiques qui mettront l’accent sur le développement d’outils didactiques et interactifs. Cette diffusion s’adressera tant aux populations du nord et du reste du Canada qu’aux groupes de spécialistes universitaires canadiens et étrangers.